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Solar Orbiter découvre des jets de plasma susceptibles d'alimenter le vent solaire

Aug 25, 2023

Équipe ESA & NASA/Solar Orbiter/EUI

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Le Soleil est une étoile dynamique qui émet continuellement une grande quantité d’énergie dans l’espace. Notre étoile hôte se trouve au cœur de notre système solaire, mais elle recèle de nombreux secrets sur ce qui s'y passe.

Les scientifiques solaires sont désormais capables de résoudre certains des mystères de longue date du Soleil grâce à une flotte de missions en orbite destinées à étudier sa dynamique.

L'une de ces énigmes longtemps non résolues et qui a déconcerté les scientifiques est l'origine des vents solaires, un flux continu de particules chargées, telles que le plasma, se précipitant depuis l'atmosphère extérieure du Soleil à travers le système solaire.

Aujourd’hui, Solar Orbiter, l’explorateur solaire de nouvelle génération, a trouvé un indice prometteur sur l’origine des vents solaires.

La sonde a découvert de petits et brefs jets d'énergie connus sous le nom de « jets picoflare » s'échappant de l'atmosphère extérieure du Soleil, ou couronne. Les astronomes soupçonnent que ces jets de plasma pourraient être à l'origine du vent solaire.

👇Ces minuscules jets de plasma de courte durée pourraient être la source tant recherchée du vent solaire 😯🔗https://t.co/RvSSEI96Qb📷 @EuiTelescope pic.twitter.com/SZghY8UoHM

Les vents solaires sont connus depuis des décennies, mais les astronomes n’ont jamais été convaincus de la manière dont ils se forment à proximité du Soleil, ce qui en fait l’une des énigmes les plus difficiles à résoudre.

Pour cette étude, les scientifiques ont examiné les dernières données et images acquises par l'imageur avancé Extreme Ultraviolet Imager, ou EUI, de la sonde. L’instrument a pris des mesures alors que le vaisseau spatial se trouvait à une distance d’environ 31 millions de miles (50 millions de kilomètres) de l’étoile le 30 mars 2022.

Ces images ultraviolettes à haute résolution du pôle sud du Soleil indiquent un ensemble de structures de jets faibles, miniatures et transitoires qui soufflent sur le vent solaire.

Selon l'Agence spatiale européenne (ESA), ces jets relativement brefs ne durent que quelques secondes – entre 20 et 100 secondes – et crachent du plasma à des vitesses allant jusqu'à 100 km/s.

"Nous n'avons pu détecter ces minuscules jets qu'en raison des images à haute résolution et à haute cadence sans précédent produites par EUI", a déclaré Lakshmi Pradeep Chitta, de l'Institut Max Planck pour la recherche sur le système solaire, en Allemagne, et auteur principal de cette étude, dans un rapport. sortie officielle.

Auparavant, le vent solaire était lié à des structures magnétiques appelées trous coronaux, qui se forment à tout moment et en tout endroit de la surface du Soleil. Ce sont de vastes points avec des champs magnétiques ouverts qui ne reviennent pas et ne créent pas de boucles.

Cette disposition ouverte des lignes de champ magnétique permet au vent solaire de s’échapper plus efficacement dans tout le système solaire.

La nouvelle étude révèle que les picojets dans les trous coronaux pourraient être formés par reconnexion magnétique, ce qui fait référence à la rupture et à la réunion des lignes de champ magnétique. Ce phénomène libère finalement une quantité massive d’énergie stockée dans les trous coronaux. Cette activité est en fait un mécanisme fondamental pour les étoiles.

L’une des principales conclusions de l’observation était la présence de minuscules jets individuels dans le trou coronal du pôle Sud. Après un examen approfondi, les auteurs ont conclu que chacun de ces petits jets est une source d’énergie importante et une matière pour les vents solaires. Ils ont également déclaré que les minuscules jets de plasma étaient étonnamment visibles, même dans les sections les plus sombres des trous coronaux.

On a longtemps supposé que le vent solaire n’était créé que sous forme d’un flux constant et continu, ce qui n’est pas totalement exact.

"L'un des résultats est que, dans une large mesure, ce flux n'est pas réellement uniforme, l'omniprésence des jets suggère que le vent solaire provenant des trous coronaux pourrait provenir d'un écoulement très intermittent", a expliqué Andrei Zhukov, de l'Observatoire royal de Belgique. , un collaborateur des travaux qui a dirigé la campagne d'observation de Solar Orbiter.

En plus de mettre en lumière le vent solaire, ces découvertes pourraient un jour aider à expliquer pourquoi l'atmosphère extérieure du Soleil est des milliers de fois plus chaude que sa surface.